Retrouver le chemin de la gare, le réveil à 5h du matin, le café pris avant d’embarquer (mais seulement dans les commerces qui relèvent de la boulangerie ou du supermarché: les cafés-brasseries n’ont pas le droit d’ouvrir) et bu de préférence sur le quai (parce que c’est pas top de retirer son masque quand on a un voisin ou une voisine de banquette). Dans le train en plus de sa carte Liberté on a sur soi son attestation bien sûr. Certain·es ont un usage toujours créatif du masque qui devient aussi un très bon outil pour masquer les yeux s’il est assez étirable permettant de faciliter le petit somme suscité par le bercement du train. Les contrôleur·ses annoncent – en plus des informations habituelles – l’obligation de porter un masque qui couvre la bouche ET le nez et la fermeture du wagon restaurant pour raison sanitaire. L’opportunité de changer d’air, de voir d’autres personnes que sa cellule familiale et de manger dans sa chambre d’hôtel rend jaloux bien du monde… et on les comprend… Sous le masque un petit sourire en regardant le beau paysage de campagne française dérouler sous nos yeux les différentes nuances de vert tendre du printemps.