Publication du rapport « Pour une haute fonction publique plus agile, plus attractive et plus représentative »

Le rapport “Haute fonction Publique” de la mission composée en mai 2019 en vue d’une réforme des principes de recrutement, formation et carrière des hauts fonctionnaires français a été présenté le 30 janvier 2020 par ses rédacteurs.trices : Frédéric Thiriez, Florence Méaux et Catherine Lagneaux. Ce rapport est depuis quelques jours disponible en ligne et comprend de (timides) propositions pour renforcer les liens entre recherche et société. On notera en particulier l’option envisagée d’un statut d’EPSCP pour la nouvelle « École d’Administration Publique » (variante 1 p.65) qui pourrait ainsi délivrer des diplômes jusqu’au doctorat, un rappel de l’intérêt “de développer progressivement une culture de recherche au sein de l’administration pour accroître ses compétences et sa capacité de dialogue avec les chercheurs” (p.26) via la proposition 9 qui vise à faciliter l’accès au doctorat pour les hauts fonctionnaires, et la proposition 17 qui tend à  “généraliser la voie d’accès réservée aux docteurs”.
Adoc Mètis intervient ponctuellement auprès des élèves de l’actuelle ENA dans le cadre de sessions pédagogiques aux formats innovants (hackathon, etc.) et souligne la pertinence de l’entrée de la culture de la recherche mais aussi des compétences des chercheur.se.s (i.e. esprit d’innovation, curiosité, ouverture, rigueur…) dans la haute fonction publique. Rappelons toutefois que toute l’ampleur de ces compétences ne saurait se révéler que dans le cadre d’un doctorat de recherche au sens de l’article L612-7 du code de l’Éducation : et souhaitons donc que la réforme prenne acte de cette option, la seule à remplir pleinement les ambitions qu’elle déclare se fixer.